
Lorsque j’étais encore aux études, j’ai beaucoup apprécié la formation en prévention et réadaptation des toxicomanies. C’est pour cette raison que j’ai débuté ma carrière dans ce champ d’intervention.
Après plus de 15 ans, je suis toujours employé au CRDM car j’ai l’opportunité de travailler auprès d’une population très diversifiée. Je me suis rapidement rendu compte que tous ne sont pas égaux pour faire face aux conséquences de la dépendance. En effet, la *disqualification économique dont font l’objet plusieurs personnes rend difficile leur réinsertion sociale et ce, malgré la stabilisation de leur consommation.
C’est pour cette raison qu’il m’apparaît essentiel d’avoir accès à des fonds pour supporter des projets innovateurs et pour répondre aux besoins spécifiques des usagers.
Je me rappellerai toujours de cette personne qui était sortie de l’itinérance mais qui n’avait pas de lit. La Fondation CRDM a été là pour l’aider.
Je m’implique auprès de la Fondation car c’est une manière d’offrir de l’aide autrement que par la parole. Mon but n’est pas seulement de redonner à ceux qui sont dans le besoin, mais c’est aussi d’inviter mes collègues à s’investir et se rappeler les raisons qui les ont menées à travailler en relation d’aide. Enfin, une des plus grandes satisfactions que je retrouve lorsque j’ai la chance de m’investir dans la Fondation, c’est de voir mon fils qui est non seulement fier de son rôle, mais qui se fait le devoir de rappeler aux autres l’importance de redonner.
Un gros merci à toute l’équipe de la Fondation CRDM
*La disqualification est le « processus d’affaiblissement ou de rupture des liens de l’individu avec la société au sens de la perte de la protection et de la reconnaissance sociale ».La disqualification est donc le processus de mise à l’écart et de stigmatisation des personnes qui ne participent pas pleinement aux activités économiques et sociales.
Alain Robitaille
Travailleur social