Depuis 2012, la Fondation du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal participe au financement d’un projet pour la clientèle cyberdépendante. Grâce à notre contribution anuelle de 6 000 $, un projet de rencontres de groupe peut être mis en place. Celles-ci s’adressent aux usagers ayant une forte dépendance à l’usage des nouvelles technologies, des téléphones intelligents, des jeux en ligne, etc. Au fil des séances, les usagers peuvent partager leurs expériences avec des personnes qui vivent la même problématique. L’objectif principal étant de sortir l’usager de son isolement et de l’aider à développer des habiletés sociales en groupe, tout en faisant naître un sentiment d’entraide.
La Fondation est très fière de pouvoir aider cette clientèle dans un contexte où la cyberdépendance devient une préoccupation grandissante au sein de notre société.

Témoignage
OLIVIER, 22 ans, étudiant universitaire
« J’avais des envies de suicide. J’ai trouvé un véritable refuge dans les jeux en ligne. Ils me permettaient d’oublier mes tracas, de mettre un baume sur mes blessures psychologiques. En empruntant la peau de mon avatar, d’un seul coup, je devenais fort, j’étais beau, je réussissais tout et je devenais de plus en plus populaire. J’avais réussi à créer un groupe de combattants et j’avais du fun avec eux. Mon jeu était devenu la chose la plus importante dans ma vie. Je dirais même qu’il m’a sauvé la vie. Sans lui, je serais probablement passé à l’acte.
C’est terrible de se dire que ce qui vous a sauvé la vie vous l’a ruinée par la suite. Petit à petit, c’est devenu comme une drogue. Je ne me sentais bien que lorsque j’étais face à l’écran, dans mon sous- sol, chez mes parents. J’ai progressivement lâché tout le reste : le peu d’amis que j’avais, ma famille, mon emploi, mes études. La seule place où je me sentais bien était devant l’écran.
Ce qui est difficile avec la cyberdépendance, c’est que vos proches ne vous comprennent pas… Mes parents cherchaient à m’aider mais ça nous éloignait encore plus. Moi, je me sentais hon- teux et incapable. Grâce au groupe, j’ai compris que je n’étais pas seul comme ça. Je ne peux m’empêcher de pleurer en y repensant…»
